Maligny

Histoire

Le Cahier des doléances de Maligny présenté aux États généraux est un document remarquable et qui serait encore d'actualité sur beaucoup de points. Il faut dire que l'instruction était beaucoup plus répandue qu'on serait tenté de le croire et cela même parmi les plus pauvres. Ainsi, sur toutes les pièces du procès de la sédition de Maligny, on ne trouve le nom d'aucun accusé ou témoin ne sachant pas signer son nom, aussi bien ceux de 50 ans que ceux de 20 ans !

La sédition de Maligny avait effrayé tous les pays environnants et après quelques pourparlers, une confédération fut établie entre Saint-Florentin, Ligny et Maligny qui s'engageaient à se donner assistance mutuelle pour le maintien de l'ordre, chez elles et dans les petits pays voisins. Cette alliance eut une certaine efficacité, car par la suite il n'y eut plus aucune sédition, aucune émeute, aucune attaque d'une partie de la population contre une autre. Tout se résuma à des compétitions personnelles où les meneurs s'affublaient de noms ronflants dans le but d'acquérir quelques parcelles de pouvoir, bien jusqu'alors inconnu, cette autorité ainsi obtenue n'étant généralement utilisée que pour satisfaire de basses vengeances personnelles.

La première municipalité fut nommée en février 1790, après quoi fut organisée une milice nationale ou garde bourgeoise.

Dès décembre 1792, une nouvelle municipalité comptait parmi elle Simon Tremblay, sorti de prison depuis à peine un an, à la suite de la sédition de Maligny, ce qui montre bien l'évolution des idées.